Marie-Eve Martel : Hétérotrophies - February 5 to 27, 2021
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Architecture – domestic, institutional, urban, rural, or imagined – is at the heart of Marie-Eve Martel’s reflections on landscape and lived space. Hétérotrophies uses the gallery to stage a spatial joust in which organic motifs reshape the architectural space. From the Greek, heteros (‘other’) and trophē (‘food’), a heterotrophic organism feeds on other organisms or on organic matter that has already metabolized carbon. Both the animal kingdom (to which we belong) and the fungi kingdom, or reign, are heterotrophic. Hétérotrophies engages in the imaginary relationship between architecture (representing the human) and fungi. Incorporating a panoply of fungal motifs and geometric structures as “protagonists”, the heterotrophs in this exhibition borrow the behaviours of heterotrophic organisms as modes of growth/construction and thus are a reflection on the cycle of matter, space and territoriality: a playful and poetic imaginary world that plays with the “reign of a reign”.
Pedestals and walls are “eaten”, pierced or covered with mushrooms or lichens, sometimes hidden, sometimes visible. The play of scale—from small organic forms to an entire organic system we can imagine behind each wall, under the floor and beyond—becomes a metaphor for the spatial struggle between humans, who consume and invade nature by building and extending territories, and nature, which always seeks to regain its rights and to destroy human construction by the force of time. The motif of the mushroom plays a double symbolic role here, embodying the fragility and ephemerality of nature, but also the status of parasite, thus ironically mirroring human beings and human development. It is this dance that is formally and poetically expressed in Hétérotrophies.
About the artist
Marie-Eve Martel’s multidisciplinary practice is inspired by model making, romanticism, surrealism, science fiction and theatricality. She obtained a BFA with honours at Concordia University (2006) and an MA in Visual and Media Arts with honours at l’UQAM (2015). Martel has exhibited across Québec and elsewhere in Canada in solo and group exhibitions, including a solo exhibition at the Musée d’art contemporain des Laurentides (2017). She also participated in numerous artist residencies, namely at the Klondike Institute of Art and Culture in Dawson City, Yukon and at the Vermont Studio Center. In 2017, she was selected to participate in Passage Insolites, an outdoor public art circuit organized by EXMURO for Quebec City. Marie-Eve Martel has received several prizes and grants, including the CALQ Prize for Artist of the Year in the Laurentians (2019), and she is a three-time recipient of the Elizabeth Greenshields Foundation Grant. Her work is part of various collections, including of the City of Montreal, Loto-Québec and the Yukon Permanent Art Collection.
Resources
OTHER HIGHLIGHTS
MARIE-EVE MARTEL : HÉTÉROTROPHIES
5 AU 27 FÉVRIER 2021
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L’architecture – domestique, institutionnelle, urbaine, rurale, ou imaginaire – se trouve au cœur des réflexions de l’artiste Marie-Eve Martel sur le paysage et l’espace. Hétérotrophies utilise la galerie pour mettre en scène une joute spatiale au cours de laquelle divers motifs organiques refaçonnent l’espace architecturé. Du grec hétéros (‘autre’) et trophē (‘nourriture’), un organisme hétérotrophe se nourrit d’un autre organisme ou de matières organiques ayant déjà métabolisé pour lui le carbone. Le règne des fungi (champignons et lichen) et le règne animal (auquel nous appartenons) sont tous deux hétérotrophes. Hétérotrophies porte sur la relation imaginaire entre architecture (représentant l’humain) et le règne des fungi. Intégrant une panoplie de motifs fongiques et de structures géométriques comme « protagonistes », les sculptures hétérotrophes empruntent les comportements des organismes hétérotrophes comme modes de croissance/construction, et sont donc une réflexion sur le cycle de la matière, de l’espace et de la territorialité : un monde imaginaire poétique et ludique qui se joue du règne « d’un règne ».
Les socles et les murs sont « grugés », troués ou recouverts par des champignons ou lichens, parfois cachés. Le jeu d’échelle—depuis chaque petite forme organique à l’ensemble d’un système qu’on pourrait deviner derrière chaque mur, sous le plancher et au-delà—devient une métaphore de cette « lutte spatiale » entre l’humain, qui consomme et envahie la nature à force de construire et d’étendre son territoire, et la nature, qui cherchera toujours à reprendre son droit, et à détruire les constructions humaines par la force du temps. Le motif du champignon joue ici un double rôle symbolique, incarnant à la fois la fragilité et l’éphémérité de la nature, mais également le statut de parasite, qui font également ironiquement miroir à l’humain et son développement. Voilà la danse qui s’exprime formellement et poétiquement dans l’exposition Hétérotrophies.
A propos de l’artiste
La pratique multidisciplinaire de Marie-Eve Martel est inspirée par le maquettisme, le romantisme, le surréalisme, la science-fiction, et la théâtralité. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts avec honneurs à l’Université Concordia (2006) et une maîtrise en arts visuels et médiatiques avec mention d’excellence à l’UQAM (2015). Martel a exposé à travers le Québec et ailleurs au Canada lors d’expositions solos et de groupes, dont une exposition solo au Musée d’art contemporain des Laurentides (2017), et a participé entre autres à une résidence d’artistes au Klondike Institute of Art and Culture à Dawson City au Yukon et au Vermont Studio Centre aux États-Unis. En 2017 elle est sélectionnée pour participer à Passages Insolites, un parcours extérieur d’œuvres d’art public organisé par EXMURO pour la Ville de Québec. Marie-Eve Martel a reçu plusieurs prix et bourses, dont le Prix Créatrice de l’année dans les Laurentides du CALQ (2019) et la bourse de la Fondation Elizabeth Greenshields à trois reprises. Ses œuvres font partie de différentes collections dont entre autres la collection de la Ville de Montréal, la Collection Loto-Québec et la Collection permanente d’œuvres d’art du Yukon.